Nous vous proposons la traduction de l’interview suivante de Tony Kakko réalisée par UltimRadio. Elle apporte quelques éléments intéressants pour comprendre l’état d’esprit du moment du groupe et comment ils se préparent pour le prochain album.
Voici la vidéo originale en anglais puis ci-dessous la traduction en français :
Aimez-vous jouer au Quebec et pourquoi ?
Absolument, nous sommes venus en Amérique du Nord en 2006, on avait fait uniquement la côte Est des États-Unis et la partie française du Canada comme Toronto et Quebec, en fait plutôt Montréal que Toronto.
Ces deux concerts étaient les plus gros de cette tournée, c’était vraiment quelque-chose. C’était genre incroyable.
On avait une bonne réception du public déjà à ce moment là en France, mais là c’était genre à l’américaine, vraiment grandiose. C’était vraiment une expérience fantastique. On a depuis une certaine connexion avec Toronto et le public français du Canada.
La dernière fois que nous sommes venus ici en 2014, nous avions filmé une vidéo ici pour la cover de Genesis « I Can’t Dance ». C’était vraiment amusant. C’est toujours un plaisir de venir ici. J’aime le Québec !Vous êtes en train de travailler sur le nouvel album. Est-ce qu’il sortira en 2016 ?
L’idée est de le sortir pour octobre 2016. Il sera suivi par la tournée Européenne puis Amérique du Nord, entre novembre et décembre.
En fait, nous devrions être en studio en ce moment même si l’on devait suivre le schéma habituel, mais le groupe Nightwish nous a demandé si l’on pouvait jouer en première partir pour eux sur la tournée en Amérique du Nord.
Et on était genre « Okay mais on devrait pas » mais on ne peut pas laisser passer cette grande opportunité pour nous. On adore le groupe, bien-sûr ils sont bien plus connu que nous ce qui nous donnes l’occasion de jouer devant énormément de gens, tellement que ça dépasserait nos spectateurs de toutes nos tournées réunies. Donc oui, c’était vraiment quelque chose que nous devions faire.
Je pense l’album, tout de moins l’attitude, l’humeur que j’avais à travaillé sur l’album s’est volatilisé avec cette tournée, nous avons perdu plusieurs semaines de temps en studio et à travailler sur l’album.
Mais j’ai toujours dis, les diamants sont fabriqué grâce à la pression. J’ai encore besoin d’écrire quelques morceaux pour l’album et quand je rentrerai je serai plein de motivation et pourrait y travailler à 100%.
Vous savez quand on passe 7 semaines à jouer en live, c’est vraiment bon pour l’album. Nous avions fait un break depuis l’été dernier, ça fait du bien de rejouer ensemble et maintenant nous sommes vraiment en forme pour aller en studio également.
Le processus d’écriture de l’album ne souffrira pas de tout ça après tout, je suis d’avantage motivé après ça et le groupe est bien en forme.De quel album de Sonata Arctica es-tu le plus fier ?
Wah, c’est vraiment difficile d’y répondre. Bien sûr l’album qui nous a fait connaitre au début est spécial pour nous, mais je l’ai détesté au début je ne sais pas pourquoi. Je ne l’ai pas écouté pendant 6 mois, voir 1 an, puis je l’ai mis dans le lecteur CD.. « Hum… Ouais.. Peut-être ». J’étais un peu timide, je pense, à ce moment là.
Je suis vraiment fier de tous les albums. Certains albums sont plus proches artistiquement de mes préférences, comme Unia et The Days of Grays. Et peut-être Paria’s Child aussi. Ils ont des morceaux avec des significations particulières pour moi. Mais tous les albums ont des morceaux qui ont des significations particulières pour moi mais si je devais approcher la manière dont je pourrais écrire avec mon âme, alors Unia était une sorte de libération émotionnel pour moi, nous étions vraiment fatigué après la tournée Reckoning Night avec quasiment 170 représentations un peu partout dans le monde alors qu’avec le précédent album nous en avions eu 45. Il y a vraiment eu une énorme différence, avec une tournée vraiment intensive. A ce moment là, l’ambiance dans le groupe n’était pas le meilleur et avec les problèmes de Jani qui l’ont contraint de quitter le groupe et tout ça, donc pour moi c’était vraiment une avancée décisive. Faire vraiment quelque-chose de différent. Je voulais vraiment apprécier ce que je faisais, de faire quelque chose de différent. Donc je donne la couronne à Unia sur ce moment. Mais bon, on va dire que c’est seulement une demie-couronne si vous voulez. Une partie de celle-ci.
Nous avons vraiment différent style de musique. Je pense mon album favoris en Power Metal est Winterheart’s Guild. Puis après nous avons plutôt un genre progressif voir rock avec Stones Grow Her Name.
C’est difficile de choisir.Est-ce que vous revisiterez un autre album comme ce que vous avez fait sur « Ecliptica Revisited : Édition 15ème Anniversaire » ?
Non, je ne veux pas le faire sur d’autre album. L’album du début « Ecliptica » était comme… en fait je l’appelai « l’album en ruine », on débarquait en studio et commençait direct à jouer. C’est plein d’erreurs et de changement de tempo. C’était vraiment un album brut qui avait besoin d’être refait dans un sens. Mais les albums suivants, à partir de Silence, ont tellement de choses en eux que ça demanderait autant de temps à refaire que de refaire un nouvel album.
Quel est le morceau le plus populaire chez les fans ?
Le plus populaire… Je sais pas.. Peut-être « Fullmoon » est l’un de ceux là au minimum.
On a certains morceaux que l’on ne joue pas souvent en live comme « Destruction Preventer » que les gens semblent adorer.
« Replica » ! « 8th Commandment » ! Je pense que certaines personnes les aiment aussi, mais on les a joué tellement.. voir beaucoup trop joué. On les a eu dans nos setlists dans tellement de tournée, c’est des morceaux faciles à jouer pour nous notamment quand on nous en redemande en rappel.Comment était la tournée avec Nightwish et Delain ?
C’était fantastique, vraiment magnifique. Nightwish est l’un de mes groupes préférés, j’ai pu passer du temps avec mes amis et apprécier l’atmosphère des grandes salles. C’était fantastique, j’ai adoré chaque moment.
Mais bon, on a eu un problème, on est tous tombé malade les uns après les autres. Nous avons dû annuler une date, principalement car Nightwish ne pouvait pas jouer. Mais à part ça c’était génial, j’ai vraiment hâte de revenir et j’espère que l’on a pu se faire de nouveaux amis.Comment ressentez vous le fait de revenir en tant que tête d’affice ce coup-ci ? [Tournée Sonata Arctica s’enchaînant juste après la tournée avec Nightwish]
C’est fun. J’attendais beaucoup de cette extension. Car on jouait 45min en première partie de Nightwish, là en tête d’affiche on joue 1h30, ce qui est le double. C’est fun si l’on est en bonne forme et nous le sommes.
45min c’est vraiment très facile, ça passe très rapidement. J’adore être sur scène.
C’est vraiment très récompensant quand on voit quelqu’un venir pour la première fois et être très enthousiaste de nous voir jouer.Quel est la chose la plus dure en tournée ?
C’est évidemment le fait d’être loin de notre famille pendant de longues semaines.
La plupart d’entre nous ont des enfants. J’en ai deux, ils sont vraiment petit donc c’est dur de rester loin de la maison.
Bon vous avez Skype, Facetime, etc… vous pouvez voir vos enfants, mais bon, ce n’est pas la même chose.Quel était ton implication dans la production de la vidéo « The Wolves Die Young » ?
L’idée est venu de Patric Ullaeus, le directeur de l’album. Nous parlions de différentes choses que l’on aimerait avoir et c’est lui qui a eu l’idée de l’ensemble.
On a été à l’endroit pour nous filmer en train de jouer puis le reste a été fait de son côté, on a juste vu le résultat qui nous a vraiment emballé.
C’est vraiment beau et je pense c’est le plus beau clip que l’on ait. Il est touchant. Merci Patrick !Les loups sont un thème récurrent pour Sonata Arctica. Dites-nous en plus !
Les loups ont grignotés en quelque sorte pour s’infiltrer dans nos morceaux, avec peut-être, d’une certaine manière dès le premier album, mais plus particulièrement avec le deuxième qui avait « Wolf & Raven » et tous ça.
Nous avions besoin d’une représentation pour le groupe comme pour les images là-bas [Tony montre une affiche probablement]. Alors les loups sont venu un peu naturellement.
C’est vraiment pratique pour nous, quand on a pas d’idée pour un truc comme un t-shirt ou autre, on met un loup dedans. Et la même chose s’applique aux morceaux en fait. Pour les lyrics, c’est mon issue de secours si je me retrouve devant une page blanche et que je n’arrive pas à écrire. Mais c’est toujours métaphorique, vous savez, pour représenter la liberté, l’amour, le respect… Le loup n’est que la couleur de tout ça.Sonata Arctica a 20 ans. Qu’est-ce qui a changé avec les années ?
En tant que groupe, nous n’avons plus que deux membres originaux, Tommy et moi. Le reste du groupe a changé au fil du temps et des événements. Bien-sûr le « show must go on » [on doit avancer], ça arrive et je suis contant que l’on ait trouvé une issue saine pour chaque personne ayant décidé de quitter le groupe. Et je pense que nous sommes meilleurs maintenant que jamais, bien-sûr je reconnais le fait que nous ne sommes plus les mêmes pour le public nous ayant découvert avec Ecliptica. On ne pourra pas remplacer l’esprit original du groupe, mais en tant que groupe fonctionnel, je pense que nous sommes meilleurs maintenant. Plus fort que jamais.
J’espère que beaucoup de nouveaux fans le découvrirons également.
Bien-sûr nos vies ont totalement changé en 20 ans, tu as totalement changé et moi également. J’étais vraiment un gamin. Je suis toujours un gamin, mais bon, quand je regarde le miroir je vois que je n’en suis plus un.
Mais c’est marrant parfois en tournée quand on nous demande notre carte d’identité pour acheter de la bière ou de l’alcool au bar pour vérifier notre age ! Plutôt cool.
Ma vie change normalement, comme pour vous tous, la même chose que ce quii pourrait arriver à n’importe qui.
En tant que chanteur, quand vous chantez depuis 20 ans, forcement vous vous améliorez. Sauf si vous vous abîmez la voix. C’est la même chose dans tout, ça donne plus d’expérience.Dites-nous rapidement comment Sonata Arctica a commencé ?
Notre ex bassiste, Marko, qui jouait de la guitare à l’époque, ainsi que le tout premier bassiste du groupe ont commencé à former le groupe, puis Tommy et Jani étaient dans la même école dans un autre groupe.
Je jouais pour ma part avec Marko de la musique pour mariage et ce genre d’événement. Il m’a demandé ensuite de rejoindre le groupe en tant que chanteur. J’étais à cette époque engagé pour partir à l’armée, c’était en 1995 et j’ai pu les rejoindre vraiment qu’en 1996. Bien-sûr j’ai apporté mon clavier car c’était mon instrument pour les musiques de mariages. Voila, c’était le début, ça a commencé doucement de cette façon.
On avait pas de nom à l’époque mais on avait cette chanson « Tricky Beans », alors on l’a utilisé en se disant qu’on le changerait plus tard. On est devenu connu très rapidement, les gens nous ont vite adopté.
On devait être cool sur scène, je sais pas ! Mais le nom nous a collé à la peau au début, on jouait beaucoup de reprise Métal. Alors on a changé pour « Tricky Means » pour fait plus heavy.
Mais ensuite quand on était en train d’enregistrer des démos pour décrocher un contrat, on sentait qu’il fallait changer de nom et on a un amis qui est venu avec ce nom « Sonata Arctica », c’est comme ça qu’il a été choisi. Vous devriez lire la suite dans notre biographie.Quels conseils donneriez-vous à un groupe faisant votre première partie ?
Soyez juste vous-même. Détendez-vous et profitez du public. Ayez du plaisir ! Ne Stressez pas ou quoi que ce soit.
Interview par : Chistopher Drouin & Gabril Drolet Pollock
Source : http://ultimradio.com/entrevue-avec-tony-kakko-de-sonata-arctica-avril-2016/
Traduction : Sonata Arctica France